Prix public : 12,00 €
La pratique du nu intégral est devenue monnaie courante chez les baigneuses, dès l'apparition du premier rayon de soleil. Ainsi, la piscine Deligny ressemble-t-elle maintenant davantage à un camp de nudistes qu'à un établissement de bains traditionnel. Mais la nouveauté du jour, c'est d'un homme qu'elle vient. Un grand gaillard aux muscles longs s'avance avec souplesse sur les planches du solarium, apparemment nu comme une table. Entre ses cuisses, on distingue très nettement une verge fort longue qui se balance doucement comme un palmier sous les vents chauds. Toutefois, si le regard prend la peine de s'attarder quelque peu sur cette partie de son anatomie, il constate alors avec intérêt que la mode de l'étui pénien vient de naître. A coup sûr, cette manière d'encapuchonner les attributs rencontrera un grand succès cet été sur les plages : le stylo-sexe ne manque pas de style ! Alain Joubert, né en 1936, a participé à l'aventure du groupe surréaliste des années 1950 à son autodissolution en 1969. Il a publié entre autres Le Mouvement des surréalistes ou le Fin mot de l'histoire (2001) et Une goutte d'éternité (2007) chez Maurice Nadeau ; Treize à table (plus deux) illustré par Jean Terrossian (L'Ecart absolu, 1998), L'Effet Miroir avec Nicole Espagnol (Ab Irato, 2008), et plus récemment Robert Lagarde, du geste à la parole (Editions Des deux corps, 2013). En 1976, le collectif Quando eut le projet d'un « almanach » des faits et évènements importants et anodins qui se dérouleraient durant les 365 jours de l'année 1978. Ce travail fut publié aux Editions du Dauphin sous le titre Huit mois avec sursis, couvrant la période de mai à décembre 1978. Le passé du futur est toujours présent réunit ici les textes correspondant aux 48 jours de l'année 1978 auxquels l'auteur s'était consacré.