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Lorsque les écrivains européens découvrent l’Espagne au tournant .du XIXe siècle, ils découvrent aussi la tauromachie. Sans 4 doute en avaient-i]s entendu parler, mais la faiblesse des moyens de communication explique qu’il s’agisse d’une découverte presque totale. La corrida leur apparaît immédiatement comme une permanence des antiques jeux du cirque. Ils se dépêchent de s’asseoir côté sombra, pour la conter, la raconter, se faisant pour l’occasion journalistes, et avec quelle précision dans la phrase, méticulosité dans la description, sens du rythme et science de la narration. Leur enthousiasme est unanime. Dumas: «Notre premier mouvement, en entrant dans ce cercle de flamme, hit de nous rejeter, épouvantés, en arrière. » Mais plus tard: « Les combats de taureaux sont un spectacle dont on ne se lasse pas quand on ]es voit, puisque huit jours de suite j’ai vu tous les combats de taureaux qui se sont livrés à Madrid.» Mérimée: «Le seul argument que l’on n’ose présenter, et qui serait pourtant sans réplique, c’est que, cruel ou non, ce spectacle est si intéressant, si attachant, produit des émotions si puissantes, qu’on ne peut y renoncer lorsqu’on a résisté à l’effet de la première séance. » Avant d’ajouter: «Il faut en convenir, à la honte de l’humanité, la guerre avec toutes ses horreurs a des charmes extraordinaires, surtout pour ceux qui la contemplent à l’abri.»