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L'impérialisme occidental n'est sans doute pas d'une essence plus abominable que ceux qu'il a supplantés, quoique, porté par le dynamisme impitoyable de l'économie capitaliste, il se soit révélé bien plus efficace que les autres pour asservir les peuples et écraser ceux qui refusaient de se soumettre. A sa manière sanguinaire, il a tout de même amorcé un début de mondialisation. Il est donc irréversible, mais probablement aussi irréformable. Le travail d'exposition des crimes du colonialisme que nous menons depuis 1998 n'est donc pas motivé uniquement par des raisons morales, mais aussi par la conviction que ce mode de production est devenu dangereux, non plus seulement pour les hommes mais pour la planète elle-même. Ces deux textes ont été rédigés au tournant des années 1930, lors de l'aventureuse « troisième période » des partis communistes. Ils dressent un inventaire, sommaire mais précis, des méthodes du colonialisme français dans les années 1920-30 et reviennent sur quelques faits négligés par les historiens officiels, fussent-ils « anticolonialistes » : ainsi le toujours peu connu Code de l'indigénat, successeur du Code noir de la période esclavagiste, lui beaucoup plus documenté.