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Le 13 avril 1975 éclate la guerre du Liban. Kinda Marie Elias a alors 11 ans. A l'adolescence, elle a vécu cette guerre dans sa chair en tant que secouriste engagée dans une milice. Les scènes d'horreur et la folie meurtrière engendrée par le communautarisme l'ont marquée à vie. Elle les décrit avec justesse. Au nom des 150 000 morts, des 30 000 disparus et de tous les handicapés, déplacés, prisonniers oubliés, elle demande des comptes. Ce récit est un témoignage poignant de cette guerre dont elle ne s'explique toujours pas les causes. C'est aussi un plaidoyer pour la réconciliation communautaire. Elle réclame le droit à la sanction et incite à la conscience le monde politique libanais pour que ses futurs dirigeants soient compétents et honnêtes. L'optimisme est de mise en ce qui concerne l'avenir du pays, car elle croit en la force de changement de la jeunesse qui a su faire ses preuves à chaque tournant de l'histoire du Liban. La remise en place de la statue des Martyrs à Beyrouth, autour de laquelle se retrouve toute la population libanaise, annonce que la réconciliation est en bonne voie. Cependant l'auteur voudrait que la jeunesse réalise le poids qu'elle peut représenter dans la balance du pouvoir au Liban.