EAN13
9782913372443
Éditeur
La Fabrique
Date de publication
7 avril 2005
Collection
LA FABRIQUE
Série
Queer zones
Nombre de pages
304
Dimensions
20 x 13 x 2 cm
Poids
336 g
Langue
fre

Queer Zones, 2, Sexpolitiques, Queer Zones 2

Sam Bourcier

La Fabrique

Prix public : 15,30 €

Avec Sexpolitiques. Queer Zone 2, Bourcier récidive et reprend là où trois ans plus tôt elle nous avait laissés : sur cette zone mobile et brûlante qu'est la frontière entre la sexualité, les genres, la race et l'espace public. Jamais le sujet n'a semblé plus pressant. À l'heure rose et arc-en-ciel, à l'heure du mariage gay et du gay friendly, Bourcier frappe fort avec comme cible première: la République ou plutôt ce qu'il en reste, " la Rep " avec son hétérocentrisme et son racisme viscéral. Derrière la Rep rose, c'est l'homonormalité bon teint qui se dresse, derrière la Rep de l'intégration, c'est l'impudence post-coloniale qui continue de dépolitiser ou de victimiser les minorités sexuelles, de genre et ethniques. Mais alors que pour les Américains, la politique des différences et des post-identités peut espérer contrecarrer l'évangéliste Bush, l'auteur montre qu'en France, c'est l'élitisme idéologique faux-fuyant du régime républicain assorti d'un intellectualisme prudent qui domine et bloque les minorités et les politiques respectueuses de la diversité. Bourcier propose donc une impitoyable généalogie des maîtres et des savoirs en chef, n'épargnant ni Bourdieu (et ses blocages anti-féministes), ni la reine psychanalyse transphobe (ZAP la psy) non plus que le lesbianisme radical qui méconnaît les bienfaits des concerts de Madonna en frac. Et quand l'auteur évoque Foucault, ce n'est pas l'intégrale, l'intégriste, le souci de soi, ou un Foucault momifié et béatifié qui émerge mais un Foucault actualisé, hybride, cyborgisé, d'autant plus séducteur et politique. Une des forces des livres de Bourcier consiste à surimposer les espaces de controverses pour faire émerger les aberrations identitaires qui nourrissent tant les prétentions politiciennes classiques que les revendications gay et lesbiennes. Mais elle n'oublie pas de visibiliser les subcultures émergentes, les nouvelles formes de résistance politico-sexuelle, la révolte des anormaux, la post-pornographie, les masculinités, les fémininités et les nouveaux corps qui surgissent dans un monde décidément trop étroit. "Faire péter les barrières, cloisonner, décloisonner, mixer, opposer, réconcilier... Quand il s'agit de s'interroger sur la nature du lien entre lesbiennes et gays, chacun(e) tricote sa théorie en fonction de son parcours, voire de son intérêt personnel. Les adeptes de la non-mixité sont vilipendé(e)s, les chantres du ?on est tous égaux? peinent à convaincre. Avant de soigner, il faut diagnostiquer car s'il n'y a pas de rupture entre les gays et les lesbiennes, les solutions buvables seraient du poison. Si scission il y a, les mentions ?gays bienvenus? ou ?lesbiennes bienvenues? seraient un placebo qui ne servirait à rien d'autre qu'à se gargariser d'une ouverture utopique. Marie-Hélène Bourcier, sociologue, dynamite les concepts rigides et désigne l'ennemi avant de décloisonner." « Oxydo », mai-juin 2005, V. Jaime. "« Sexpolitiques », deuxième opus de ses « Queer Zones », a le grand intérêt de diffuser les travaux des auteur(e)s américain(e)s en France. Dans un style souvent cru, loin de celui des universitaires français, la sociologue et activiste queer revient sur les débats en matière de politiques sexuelles." « Politis », 16 juin 2005. Olivier Doubre.
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