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En 2009, la ville de La Courneuve interpelle la HALDE et l’opinion publique sur la « discrimination territoriale » qu’elle subit. En 2014, la refonte de la politique de la ville donne l’occasion d’inscrire un vingtième critère de discrimination prohibé par la loi dans la législation française, le « lieu de résidence ». Cet ouvrage propose de retracer l’émergence dans le débat public de cette idée de discrimination territoriale et de rendre compte du dialogue entre la recherche et le monde politique auquel elle a donné lieu. Les contributions présentent des situations contrastées en France et à l’étranger au regard des politiques publiques, et les réponses des habitant?e?s. Au-delà de la Seine-Saint-Denis qui a été son berceau, comment cette idée de discrimination territoriale est-elle comprise et réappropriée en France par les acteurs du territoire ? À quoi fait-elle écho en Allemagne, en Afrique du Nord, aux Caraïbes ou au Canada ? Mobilisée pour interroger les refus de service de prestataires privés autant que les inégalités de desserte par les équipements publics, renvoie-t-elle à des droits individuels ou à des situations collectives d’injustice spatiale ? De quelles inégalités ce vocabulaire permet-il de parler, et en quoi peut-il constituer un levier d’interpellation des politiques publiques ? Le territoire cristallise-t-il ou sert-il de paravent commode à d’autres formes de discriminations ? Ce volume apporte les éclairages de multiples champs disciplinaires (géographie, sciences politiques, économie, sociologie…) et d’acteurs politiques sur ces questions.