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«âLe temps nous est gare. Le temps nous est trainâ». C’est par cette citation de Prévert que l’auteur ouvre son récit.
Le temps tourne, la terre bouge, le train s’ébranle, les silhouettes s’effacent à mesure que le quai s’éloigne. Pour le voyageur le temps du passage est celui de l’écrit, et ce qu’il donne à lire est ce qu’il voit, ce qu’il entendâ: son visage en reflet disparaissant pour laisser voir l’éclat des prés et des bois, le flamboiement d’un champ de coquelicots touché par la grâce du soleil levant, et la rumeur des autres pour établir la réalité du voyage d’une gare l’autre, d’un aller au retour, avec ce sentiment que «âle visible n’apparaît que pour autant qu’il est regardé, éprouvé, questionné et finalement formuléâ».
«âJ’écris à travers les prairies, en lisière, en secret, j’écris... Comme le soleil qui révèle les marques sur la vitre, je trace sur la page les traits de l’écriture. Comme ces ouvriers arrivés tôt sur le chantier, je travaille au petit chantier portatif de ma vie, j’écris.â»