Prix public : 20,00 €
Dans les espaces montagnards des années 1960, l’équation n’était pas simple. D’un côté, l’exode rural et un désintérêt généralisé pour tout ce qui pouvait être qualifié de traditionnel. De l’autre, la naissance d’une sensibilité environnementale, et l’évidence croissante que le pastoralisme était un indispensable moteur du développement des régions montagnardes, de par sa finalité économique (alliée au tourisme), sa durabilité, sa capacité d’entretien des paysages et de régulations écologiques.Cette complexité explique que divers acteurs convaincus se sont engagés aux côtés des éleveurs et bergers : « forestiers sociologues », juristes, hommes politiques, chercheurs, « montagnards chevronnés »… Ensemble, pendant des années, ils ont peu à peu façonné la « loi pastorale » qui, depuis 1972, régit de façon exemplaire l’organisation et le développement du pastoralisme français, en montagne, mais aussi en plaine ou en zones humides.Respectant le précieux et subtil équilibre entre tradition et modernité, cet ensemble de règles harmonise les libertés (celles des pasteurs, propriétaires du foncier, randonneurs, skieurs et autres usagers des espaces naturels). C’est ce qu’a voulu pointer Quentin Charbonnier dans cet ouvrage en retraçant la passionnante histoire de la genèse, de l’application et de l’évolution de la « loi pastorale », démontrant à l’occasion qu’elle n’a pris aucune ride après 40 années d’existence.