Prix public : 10,00 €
« Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance. » Si ces mots du candidat François Hollande sont restés dans les mémoires, c’est parce qu’ils font écho à la défiance populaire vis-à-vis de « la finance », largement responsable de la crise économique de 2008.
De façon accélérée depuis les années 1970, le système financier s’est détourné de son objectif premier, le financement de l’économie, pour répondre à un objectif devenu prioritaire : générer des bénéfices financiers. Mais peut-on penser une finance au service d’un projet de société radicalement différent que celui que propose le néolibéralisme ? Et à quelles conditions, avec quels objets, quels mécanismes ? Des économistes, des acteurs de l’économie et les militant·es des communs portent et nourrissent cette réflexion. Si le lien entre finance et communs peut paraître contre-intuitif, ces deux objets sont intimement liés : en effet, les communs sont à la fois une théorie et des pratiques d’une auto-gestion démocratique et collective efficace des ressources, donc de l’économie, pour satisfaire les besoins et les droits sociaux. Reste alors à rendre visible et accessible la multiplicité d’analyses et des propositions concrètes ayant trait à la finance, afin de permettre sa réelle réappropriation collective au service d’une société juste, durable et solidaire.
Ce numéro de la collection Passerelle se donne un objectif ambitieux : celui de décrypter, d’analyser, et d’expliquer les enjeux autour de la finance, et de la repenser au prisme des communs. La question centrale qui le traverse et l’anime pourrait donc être résumée de la façon suivante : comment reprendre la main sur les mécanismes financiers pour construire ce monde en commun ?