Prix public : 29,00 €
Henri Montassier (1880-1946) quitte sa Bourgogne natale à 21 ans pour Paris, selon les vœux de son père notaire, pour y faire son droit. Mais le jeune homme, artiste dans l’âme, talentueux dessinateur, a un tout autre désir, vivre de sa passion. Il devient l’élève de Luc-Olivier Merson, vit intensément dans le tourbillon de Montmartre parmi ses amis peintres et artistes, Dorgelès, Poulbot, Mac Orlan, Drouart et tant d’autres. En 1907 sa première toile est retenue pour le Salon des artistes français et en 1912 il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Reitlinger. Dès lors Henri Montassier enchaîne les expositions. Il connaît rapidement les honneurs et la célébrité. Sa peinture de facture “classique” se vend bien. L’état de ses poumons le rendant inapte à l’armée, il participe à sa façon à l’effort de guerre, illustrant les revues lues au front et des affiches de propagande. En 1918, il épouse Céline, l’amour de sa vie. Mais les cieux s’embrument à la fin des années trente. Bientôt c’est l’exode, la fin des jours heureux, la fin de sa vie d’artiste parisien reconnu. Il se replie en famille dans sa maison du Gers, à Artigau, un hameau en plein Armagnac. Car Céline est d’origine juive. Montassier est convaincu que le Maréchal sauvera la France et protégera les juifs. Pendant ce temps, les jeunes gens de sa belle-famille s’enrôlent dans la France Libre et de la Résistance intérieure… Dès 1942 les illusions de cet homme fatigué et reclus vont commencer à fondre. À partir d’une analyse rigoureuse de la presse de l’époque, de témoignages familiaux et du journal écrit par l’artiste à Artigau, Patrick Laharrague nous fait entrer dans l’intimité d’Henri Montassier, ses doutes et ses tourments. Il nous révèle la part de l’homme face à la création et à l’histoire.