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L'encyclique Laudato sì a posé une pierre définitive pour l'engagement des catholiques pour l'écologie, ou plutôt comme dit le Pape pour la sauvegarde de la maison commune. Or si l'engagement de l'Eglise pour l'écologie a tardé, c'est aussi en raison d'une distance infranchissable à l'égard de la conception antique de la nature, pour laquelle c'est la nature, la conformité à la nature, qui sauve, et pour laquelle il n'y a que du naturel, de l'artificiel, et du contre-naturel, mais pas de surnaturel. Alors que pour un ancien, la nature est ce avec quoi il faut être conforme pour se sauver, pour un chrétien la nature est créée et doit être sauvée par autre chose qu'elle-même. Autrement dit, la nature n'est plus autosuffisante, elle est relative à un geste de Création et de Salut. Vouloir sauver la nature implique de ne pas sauver la notion classique de nature. Ce numéro de Communio explore ainsi plusieurs aspects du paradoxe d'une pensée chrétienne de l'écologie, ou plutôt du soin de la nature, avec les contributions de philosophes, d'historiens et de scientifiques ayant le souci de la notion théologique de Création.