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D’un côté, le Parti socialiste au pouvoir s’est fait depuis 1983 l’artisan d’une « modernisation » néolibérale des institutions, alimentant une dérive sécuritaire toujours plus accusée. De l’autre, la « gauche critique » s’est souvent enfermée dans une stratégie de dénonciation du « complot » néolibéral et de défense du compromis social-démocrate hérité de l’après-guerre (1945-1968), défense sans grande efficacité et sans véritable prise sur « les temps nouveaux ». Les uns comme les autres ont persisté à analyser les transformations en cours selon des schèmes d’analyse hérités de l’entre-deux-guerres et des Trente Glorieuses. La Fabrique de l’impuissance 1 voudrait déterminer les voies possibles d’une sortie de cette double impasse : ralliements aux impératifs du capital ou défense du statu quo. Pour ce faire, il interroge les conditions de la décomposition du bloc politique et culturel que désignait naguère l’expression de « peuple de gauche », il propose une critique du thème de « la lepénisation des esprits », ainsi qu’une analyse des modes d’intervention des intellectuels français dans le débat politique.Ce livre voudrait de la sorte contribuer à la saisie par « la gauche de gauche » des possibilités actuelles de relance du mouvement vers « l’égaliberté » au-delà du compromis incarné par l’État social des Trente Glorieuses.