Prix public : 28,00 €
<p>À Dunkerque. Jürgen Nefzger explore la périphérie de la ville : un lieu déterminant pour saisir l'actualité de notre culture urbaine. C'est ici que la ville se fait au présent. C'est ici aussi qu'elle est en conflit avec l'environnement rural. Sur cette frontière, les contradictions sont lisibles, et le photographe peut disséquer le corps aux contours imparfaits que constitue la masse urbaine.</p><p>Sa série dunkerquoise évoque à plusieurs reprises le langage pictural romantique, ou encore celui d'une certaine poétique de la zone, comparable à celle que l'on peut trouver dans les films de Tarkovski ou d'Antonioni.</p><p>Connu pour ses paysages industriels et périurbains, Jürgen Nefzger semble porter le regard ailleurs que ce sur quoi il est attendu. Dans le combat qui oppose le paysage naturel au paysage industriel, il invite un troisième acteur : les habitants. L'espace indéfini, entre la ville et sa zone portuaire, devient un espace public au sens fort du terme, où les individus prennent place librement.</p><p>En marge d'imposantes installations industrielles, Nefzger découvre des territoires inoccupés, délaissés, tranquillement réinvestis. Tout se passe dans cet espace hybride, impur, inqualifiable faute de catégorie adéquate pour le classer : hors de l'enceinte urbaine, à la lisière des sites industriels, mais pas assez éloigné pour être considéré comme naturel.</p>