Prix public : 33,50 €
Polynésie, Mélanésie... mais aussi Australie, Micronésie : on ignore souvent que le découpage actuel de l'Océanie résulte d'une théorie raciste des «couleurs de peau», élaborée en France au début du XIXe siècle et préparée par des siècles d'interrogations européennes sur la présence des «Nègres du Pacifique». C'est aussi l'histoire d'un regard européen-masculin qui admira bien plus les femmes polynésiennes que les femmes des «îles noires» (Mélanésie). En rassemblant les divers traités français (ainsi que le traité anglais de J.R. Forster de 1778) qui ont prétendu donner une classification des peuples du Pacifique, en retraçant l'origine des appellations savantes, ce livre propose une histoire générale — et une déconstruction — des visions européennes, raciales et sexistes, sur la nature physique et morale de ces peuples, entre les XVIe et XXe siècles. Cet examen permet aussi de s'interroger sur l'histoire générale du racisme européen, en suivant le bouleversement qui s'est produit à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles, quand le naturalisme a laissé la place à la «zoologie» et l'humanisme au racisme moderne.