Prix public : 27,00 €
2011 : un double centenaire. Celui de la mort du président Schreber, et de l’article que lui a consacré Freud, publié dans les Cinq psychanalyses. Occasion de revisiter le texte sans pareil de ce juriste d’exception, qui a su, en construisant pas à pas son délire dans l’écriture, rendre sa folie supportable à lui-même et aux autres, et donner matière à la psychose pour faire reconnaître ses enjeux. Au point de départ de ce livre, une évidence sémantique souvent inaperçue : folie, délire et psychose ne sont pas des termes synonymes. La première partie prend pour pivot le délire psychotique qu’une femme a élaboré, séance après séance, dans sa parole adressée à l’auteur. Délire thérapeutique, mis en rapport d’une part avec celui de Schreber, de même structure ; et d’autre part avec trois autres récits cliniques, de délires non psychotiques. La seconde partie explore la psychose quand elle ne délire pas, à travers : un poème écrit par Schreber avant qu’il sombre dans la folie ; l’étrangeté de L’Etranger de Camus ; celle de l’écrivain Georges Perec, et de son œuvre ; et cinq récits cliniques de l’auteur. Est-il raisonnable de prétendre traiter la psychose ? N’en est-on pas réduit, quand on y est confronté, à traiter avec ? Ce qui n’est déjà pas si mal. Psychiatre de formation, Jacques Mervant exerce la psychanalyse depuis une trentaine d’années. Il est membre associé de la Société de Psychanalyse Freudienne depuis sa création en 1994. Musicien et comédien amateur, écrivain. Il a publié, aux Editions Alzieu (38120 Le Fontanil) : Etre ou ne pas être né d’une femme ; la tragédie de Macbeth (essai, 2003). Dangereuses liaisons ; le transfert à la lettre (essai, 2006). Chemin de poésie : I - Incarnations (2005) ; II - Bulles de langage (2008) ; III - Eveil et fulgurances ; variations sur un thème de René Char (2010). Le Repasse-limaces (nouvelles, à paraître en 2011).