Prix public : 20,00 €
La défense de la liberté d’expression est au coeur de la vocation du p.e.n. club français et des associations dont il est partenaire. Or nous sommes amenés à constater qu’après les printemps arabes qui ont libéré, en 2011, la parole, les écrits et les espérances de liberté, de démocratie et de tolérance dans de nombreux pays, des nuages concernant ce registre s’amoncèlent, depuis l’automne de cette même année, sur ces mêmes pays. En Turquie se mettent de nouveau en place, après quelques temps d’apparentes améliorations, une permanente pression, des menaces, des intimidations et des arrestations arbitraires. Elles pèsent sur ceux qui entendent exercer et défendre leur liberté de conscience, les valeurs de laïcité et de démocratie auxquelles ils sont attachés et, par conséquent, leur liberté d’expression.Ce deuxième ouvrage publié dans le cadre des Cahiers du p.e.n. club français met en évidence les diverses atteintes à la liberté d’expression non seulement dans ces pays, mais aussi dans les Balkans et partout en Europe, marquant ainsi les limites des démocraties sous leur forme actuelle, voire un recul dans la conception même de la démocratie. Ainsi le choix de traduire ou de ne pas traduire tel ou tel ouvrage, les pressions judiciaires exercéessur certains auteurs et leurs éditeurs afin de les réduire au silence par des condamnations financières très lourdes, auxquelles s’ajoutent encore d’autres formes de censure des marchés, limitent de plus en plus la liberté d’expression des idées et leur diffusion.Les textes réunis ici sont le fruit soit de réflexions personnelles d’écrivains de différents pays européens et méditerranéens, soit d’un travail collectif de telle ou telle société d’auteurs.Si certains abordent et traitent explicitement la question de la censure morale, religieuse et politique, comme le texte de Costas Valetas sur la censure en Grèce, d’autres mettent en évidence des modes de censures moins visibles et plus pernicieux, d’autres enfin soulignent et défendent l’impérieuse nécessité de la bibliodiversité.Partant de là, ils dénoncent les aspects négatifs de la censure des marchés et du silence des médias sur une littérature de qualité, vertueuse et résistante à tous les conformismes, en même temps qu’ils valorisent le rôle des véritables éditeurs, l’importance de la diversité linguistique des publications et donc le rôle crucial des politiques culturelles de soutien à la traduction.