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Au début du XXe siècle, la poésie éprouve la tentation de la prose : nombre de poètes, lassés par des formes qu’ils jugent épuisées ou obsolètes, cherchent des voies nouvelles hors du vers et se font prosateurs.Apollinaire est de ceux-là.Les études réunies ici s’attachent à montrer de quelle façon il nous invite à admettre que la poésie trouve aussi bien sa place entre vers et prose que dans des formes scripturales et graphiques nouvelles, d’une hybridité déroutante (ni pleinement prose, ni pleinement vers, ou mi-prose, mi-vers) ou encore s’inscrit, comme le calligramme, dans la dimension spatiale.Apollinaire, poète en prose et inventeur de formes, apparaît ainsi comme étant toujours en quête d’un langage et d’un lyrisme neufs jusqu’à perdre le vers : « Perdre / Mais perdre vraiment / Pour laisser place à la trouvaille ».Sommaire Ouverture sur des genres incertains par Daniel Delbreil et Gérald Purnelle1- Du poétique au prosaïqueProsaïsmes d’Apollinaire, Jean-Pierre Bertrand« Rivalise donc poète avec les étiquettes des parfumeurs » : une métamorphose poétique du matériau prosaïque ?, Clémence JacquotApollinaire entre vers et prose - La période allemande 1901-1902, Kurt Roessler2- Un poète dans sa prose« Onirocritique » : un art poétique moderne, Ioana BotaSous le signe de Phantase : une poétique du fantasme, Patrick NéeVisages du poète-créateur dans L’Hérésiarque et Cie, Rita Stajano3- Proses nouvellesLettre en vers, lettre en prose - Hybridités discursives, Philippe WahlDu poème versifié (ou calligrammatique) dans la prose épistolaire - Quelques hypothèses de lecture à propos des Lettres à Madeleine, Martial LengelléApollinaire et l’ultime transgression, François Naudin4- ÉpilogueDécloisonnons !, Claude Debon