EAN13
9782916724652
Éditeur
TRIARTIS
Date de publication
25 août 2015
Poids
100 g

Ce N'Est Pas Ma Peinture !

Sauderan

TRIARTIS

Prix public : 10,00 €

Alors que Salomé Boren-ho, peintre de profession, pianote sur son ordinateur, une page web s’ouvre par mégarde et lui dévoile une œuvre signée de son nom : un « Swiss Vintage Landscape ». Pourtant, le paysage représenté lui est inconnu, la manière ne lui ressemble pas : s’y retrouvent deux petites chaumières coincées dans un vallon verdoyant, dormantes sous un bleu estival. Or, Salomé Boren a une prédilection pour les ciels orageux dont la teinte jaunâtre est si particulière. Jamais, elle n’aurait pu peindre cette toile ! Les questions se bousculent. L’artiste s’emballe et, frénétiquement, copie la copie : c’est un autre paysage qui prend vie. Boren efface une chaumière, le paysage se fait plus orageux, les éléments superflus disparaissent, la ruine s’installe. Boren décide alors de vendre ses nouvelles toiles sur le site et se fait bientôt attaquée par le premier vendeur qui l’accuse d’être un faussaire. Elle finit par le convaincre de sa véritable identité. L’affaire se règle facilement. Le vendeur présente ses excuses : il était réellement persuadé de détenir un vrai « Boren-ho ». La vie suit son cours. Boren se rend en Suisse, son pays d’origine, pour régler quelques paperasses. Alors qu’elle s’autorisait un peu de tourisme, elle se perd en montagne et finit par déboucher sur une clairière lumineuse où trône une jolie chaumière... la chaumière de son tableau ! Elle descend de voiture tandis qu’une femme vient à sa rencontre pensant que Boren venait pour lui acheter sa maisonnette. Les deux femmes font finalement plus ample connaissance et Boren accepte de les peindre, l’inconnue et sa maison. Alors que cette dernière installe son chevalet, elle se souvient que sur le « Swiss Vintage Landscape » d’origine, il y avait deux chaumières et non une... Serait-ce elle-même qui aurait effacée la seconde maisonnette en effectuant ses copies ? Il n’en reste en effet aucune trace. Boren saisit son pinceau, l’imbibe de peinture et annihile la dernière ainsi que sa propriétaire. « Difficile d’effacer. Plus dur que de tracer ». Ce n’est pas ma peinture est le récit de la rencontre entre l’artiste et son œuvre. De cette rencontre finalement terrifiante, Boren prend conscience que l’artiste n’est pas seulement doté d’un pouvoir de création mais aussi d’effacement et que, de cet effacement, surgit la liberté. Il s’agit en effet de « reprendre sa liberté », de se libérer du modèle, de la réalité. Se libérer, tout simplement.
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