Prix public : 28,00 €
New York, automne 1975. Bob Dylan est de retour à Greenwich Village. Jeune journaliste pour Rolling Stone, Larry Sloman part en virée avec la bande à Dylan dans les clubs et les fêtes de la ville. Nous assistons grâce à lui à la session d’enregistrement de «Hurricane », la chanson racontant l’histoire de ce boxeur noir accusé d’un triple meurtre et luttant pour son intégrité et son innocence depuis sa cellule. Dylan a lu son livre (Le 16e round à paraître aux Fondeurs de Briques) et lui rend visite en prison. Le 45-tours est diffusé et Bob Dylan décide de reprendre la route, sous la forme inédite pour lui d’une caravane de multiples artistes, non seulement des musiciens mais aussi des saltimbanques, des poètes... Il veut retrouver la saveur des carnivals, ces fêtes foraines de l’étrange sillonnant l’Amérique du Nord pendant sa jeunesse. L’idée de départ consiste à se produire dans de petites salles du nord-est du continent, en annonçant simplement les représentations sur la radio locale. Néanmoins, très vite, les coûts de production de la tournée, à laquelle s’est adjointe une équipe de tournage (cf. le livre de Sam Shepard, The Rolling Thunder logbook ; les rushs seront récupérés par Dylan qui en tirera son film, Renaldo & Clara), obligent les organisateurs à se tourner vers des lieux plus vastes. D’abord blacklisté par le tour-manager, à force de persévérance passionnée, Sloman gagne un surnom, “Ratso” et une place dans l’entourage des musiciens. S’ensuivent de multiples rencontres et scènes de la vie en tournée avec les prestigieux participants à cette revue : Joan Baez, Robbie Robertson, Joni Mitchell, Allen Ginsberg, Bob Neuwirth, Roger McGuinn, et bien sûr avec Dylan lui-même lors de longues conversations. On découvre le beau-frère de Kerouac dans son bar à Lowell, Ginsberg et Dylan se rendant sur la tombe de l’écrivain pour y jouer et chanter un kaddish; à Montréal, on est convié pour le dîner chez Leonard Cohen...