Prix public : 23,00 €
L’histoire s’écrit avec des dates et des faits, lesquels impriment autant de points remarquables sur la ligne infinie du temps. La chaîne ainsi formée raconte les actions et les réalisations notables des hommes. Les mots ne suffisent pas à en tisser le récit : d’autres langages complémentaires se révèlent nécessaires. Matérialité de l’image et discursivité verbale oeuvrent conjointement à la construction de la mémoire et du sens. Les langues ont leur histoire, comme les événements : elles sont elles-mêmes l’un des événements les plus importants de l’Histoire; sans elles l’Histoire n’aurait pas d’histoire. Une langue s’aborde à la verticale ou à l’horizontale : à la verticale (diachronie) comme le produit d’une sédimentation continuelle des strates du passé; à l’horizontale (synchronie) comme un état de fait et une réalité vivante en acte. La langue se parle (discours), s’écrit (texte), et se regarde aussi (graphie). Les pleins et les déliés des lettres de l’alphabet (pour ne rien dire des dessins des idéo-/syllabogrammes qui les ont précédés) composent la grande fresque de la parole. Chaque livre est une fleur jaillie du creuset des possibilités liées à la créativité humaine. Leur enchaînement chronologique alimente les annales de la science et de la pensée. Dans le prolongement des opuscules (programmatiques) précédents (Id est. La Pensée aphone, 2019; Comme un encombrement. Livre-tableau, 2020; Index Graecus. Cum indicibus necessariis, 2020), cet ouvrage invite à une plongée originale dans l’histoire de la langue grecque, sous la forme d’un thésaurus bibliophilique de « pages » de titres remarquables du point de vue philologique, esthétique et graphique. Le feuilletage de l’ensemble réjouit la vue et titille l’esprit.