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Deux femmes… deux femmes que tout sépare se retrouvent en cellule dans la plus embarrassante des promiscuités. Il est minuit passé, que peut-il bien arriver ? Elles vont dialoguer et apprendre à se connaître, malgré les circonstances. L’une, Julienne, avec son franc-parler et son expérience du monde carcéral, essaie de dédramatiser la situation. L’autre, Anne, est une bourgeoise égarée au dépôt. Peu coutumière des privautés, elle patauge en pleine retenue. Non-dits, mystères et autres ambiguïtés flottent sur elle, comme autant d’opacité onirique. Si Julienne pérore, Anne soliloque. La générosité bourrue de l’une met en relief l’étrangeté de l’autre. Au bout des mots, se profile la rencontre. L’autisme des murs ne résiste pas, ad vitam aeternam, au langage. Car au-delà d’un univers en vase clos, c’est bien le langage qui aide ces deux femmes à sortir de l’enfermement et à calmer certaines blessures. Tout, ou presque, passe par lui. Dialogue-catharsis, il comble le vide, l’attente et l’angoisse d’un procès à venir. Au petit jour, la gardienne revient. Elle sépare deux femmes qui ont passé une nuit ensemble… Sept ans plus tard, Anne fera de nouveau irruption dans la vie de Julienne, portant sa destinée dans une seule valise. Retrouvailles, sur fond de confidences féminines, le 10 de la rue Madame est en ébullition. Que la nuit tombe sur Paris, elles s’en moquent ! Deux femmes oublient les ombres et les fantômes du passé, juste pour se retrouver et peindre le ciel en bleu.