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Peu de courants artistiques auront produit autant d’anonymes… des artistes dont on connaît la signature mais pas le visage… Si nombre de graffs ou pochoirs sont identifiables par leur style, leur technique ou encore leur blaze, leurs auteurs restent pour la plupart des travailleurs de l’ombre. Cet Opus Délits « met en visage » les artistes du street art, en proposant une série de portraits photographiques en noir et blanc et en couleur. Approcher ces personnalités au sein de leur univers (devant leurs travaux, à l’atelier, dans la rue, etc.), permet à l’art urbain de se personnifier… et de s’humaniser. C’est à 20 ans que Philippe Bonan fait une première série de portraits de Keith Haring. Désormais passionné par l’art urbain, comme en témoigne sa série de photos couleurs « Regard Urbain » réalisée en 2000, il n’aura de cesse de suivre le travail des plus grands street artistes français et étrangers. Des grands « ancêtres » comme J. de la Villeglé, G. Slotytamien, Ben, aux incontournables Jeff Aérosol, Psyckoze, Miss Tic, etc. en passant par Jay One, Sun 7, JR, L’Atlas. C’est un témoin discret et sensible de l’artiste au travail et de l’œuvre d’art ouverte à tous les regards, sans élitisme ni maniérisme. Avec une préface de Richard Di Rosa. Textes de Patrick Le Fur. Aujourd’hui âgé d’à peine 42 ans, Philippe Bonan est l’un des photographes français phare de la scène du street art. Né en 1968 dans l’Ain il a le « déclic » lorsqu’il rencontre le photographe André Villers en 1986. Avec lui il apprend la technique photographique. Fasciné par le monde de l’art, l’univers des peintres et des ateliers, il fait son premier portrait d’artiste en 1987, celui de Jean Messagier. Début d’une longue série: Hans Hartung, Zao Wou-Ki, César , Olivier Debré, Hervé Télémaque, Antoni Clavé ou encore Veira Da Silva. Le travail de P. Bonan est protéiforme : portraits d’artistes dans la rue ou en ateliers, détails d’ateliers, photos « graphiques » de murs, et, depuis peu, un travail personnel de plasticien : photos peintes. Il expose d’ailleurs ce travail personnel à la galerie F. Lefeuvre en mars avril prochain. Avec son approche délicate et sensible, Philippe Bonan peut, à juste titre se recommander, du courant des « photographes humanistes ». Comme ses grands maîtres Brassai ou Boubat, il a aussi beaucoup travaillé en agence (Alamo en l’occurrence) et pour de nombreux magazines (ainsi dès 199 il fit envoyé spécial à New York par le mensuel Technikart).