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De 1852 à 1953, la France a transporté et déporté plus de 100 000 personnes vers les bagnes de la Guyane et de la Nouvelle-Calédonie. Cherchant par tous les moyens à se débarrasser de ses « classes dangereuses » (petits voleurs, vagabonds, militants révolutionnaires, femmes de « mauvaise vie »), le second Empire comme la IIIème République se sont livrés à une abjecte surenchère sécuritaire. En 1913, Eugène Dieudonné, membre de la bande à Bonnot, fut condamné à tort aux travaux forcés à perpétuité. Évadé en 1927, puis gracié suite à une campagne de presse orchestrée par le grand reporter Albert Londres, Dieudonné rédigea ses souvenirs du bagne en 1930. C’est ce texte, épuisé depuis 80 ans, et magnifiquement illustré par le dessinateur Thierry Guitard que Libertalia réédite aujourd’hui. Enfin, parce qu’on meurt toujours en prison, parce que fondamentalement, les raisons qui pousse une société à enfermer les siens n’ont guère changé, c’est Jean-Marc Rouillan, prisonnier d’Action directe, qui signe la préface de ce texte atemporel.