Prix public : 17,00 €
Très apprécié de ses contemporains, par H. G. Wells notamment, mais peu traduit en France, le britannique Thomas Burke est l’auteur de nouvelles remarquables tant dans le domaine du fantastique, ici avec « L’Homme creux », que dans celui de la littérature criminelle : « Les Mains de M. Ottermole », couronné en 1949 par un jury d’exception comme le meilleur récit criminel de tous les temps, devant Edgar Poe, Conan Doyle ou Anthony Berkeley pour ne citer que ses concurrents immédiats… Le lecteur d’aujourd’hui se forgera sa propre opinion en lisant pour la première fois ce texte dans son intégralité. Dans le troisième article que Michel Meurger consacre aux loups-garous, l’exploration du garouage se poursuit, du Premier au Second Empire, de la fin du roman gothique aux derniers feux du romantisme, où la bête du Gévaudan suscite plus que jamais de nombreuses interprétations. On croise ainsi les figures notables de Catherine Cuthbertson, Robert Maturin, Jérôme Delandine, Alexandre Dumas, Paul Lacroix et Élie Berthet. Un extrait d’œuvre de ce dernier vient clore l’essai, tandis que deux textes plus résolument fantastiques le précèdent, dont « Le loup-Garou » de l’érudit et bibliophile Paul Lacroix qui fut « emprunté » en 1838 par un écrivain anglais, Sutherland Menzies, afin d’être transposé dans le Kent du XIIe siècle. « Hugues, The Wer-Wolf », découvert dans les années 1930, est aujourd’hui encore considéré comme une étape majeure du développement du thème dans le monde anglo-saxon. Pilier incontesté du conte cruel français au début du XXe siècle, Maurice Level est désormais plus connu en langue anglaise que dans le pays qui a inventé le Grand-Guignol. Son succès, surtout américain, à partir de 1920 ne s’est jamais démenti, et gagne aujourd’hui en popularité auprès des amateurs de mystère et d’horreur, comme l’étude très documentée menée par Jean-Luc Buard sur sa destinée américaine permet de s’en rendre compte. Viennent compléter cette belle évocation quatre nouvelles, dont deux inédites en volume, trois d’entre elles ayant figuré au sommaire du mythique «pulp» "Weird Tales", et la quatrième dans "Mystery". Restons aux États-Unis avec Livia Llewellyn, une très belle découverte de fantastique contemporain qui nous donne, avec « Fournaise », une nouvelle apocalyptique à l’atmosphère saisissante. Un texte inédit, particulièrement macabre, sinon décadent, du poète Saint-Pol-Roux, suivi d’une étude sur le fantastique dans son œuvre par Mikaël Lugan, précède une très dense partie bibliographique.