Prix public : 14,00 €
L'obscur vertige des vivants est un titre de Michel Baglin paru il y a plus de vingt ans. Le reprenant, il l'avait enrichi de textes inédits, retravaillé pendant des années, pour «l'avoir bien en bouche» disait-il. Marie Rouanet, qui était proche, a rédigé sur sa demande une postface enthousiaste. Max Alhau présente le livre : «Parmi tous les recueils, il en est un auquel Michel Baglin tenait particulièrement et qui fait l'objet de cette édition, c'est L'obscur vertige des vivants publié au Dé bleu en 1994 et qu'il a modifié et complété jusqu'à en faire un livre nouveau. Tout d'abord il a ajouté une préface qui éclaire le contenu de ce livre, a fait figurer d'autres poèmes récents, et supprimé quelques textes. On peut se demander les raisons qui l'ont poussé à s'attacher à ce livre, à le reconsidérer, à l'augmenter et aussi à changer de forme.» Extrait de la préface de Michel Baglin «La science n'étouffe pas le chant de l'océan dans le coquillage. Savoir qu'on y entend les vibrations de sa propre oreille ne réfute pas les vagues qui roulent en nous leur nostalgie. Certains voudraient opposer le physicien et l'ingénieur au poète. Mais les chiffres forent des puits comme les mots écoutent le monde: dans la fascination de sa beauté. Ce que d'aucuns nomment poésie ne serait donc que méprise? Manière décorative d'habiller notre ignorance? La poésie sourd pourtant de notre étonnement. Elle procède d'une curiosité qui fouille – de la pensée, du regard et des mains. Avide, elle se nourrit d'un réel dépassant en ferveur l'illusion. Le poète n'informe pas, il reformule.» Michel Baglin (1950-2019) laisse une œuvre importante et variée de poète, nouvelliste, romancier, essayiste. L'obscur vertige des vivants nous fait redécouvrir son talent de poète -essayiste.