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Discours d’Alphonse de Lamartine prononcé le 17 mars 1838, Sur l’abolition de la peine de mort, pourrait s’inscrire dans un triptyque amorcé en octobre 1830 par la publication du poème Contre la peine de mort. Le deuxième fait marquant serait sans aucun doute le discours sur le même thème prononcé à la tribune de l’Assemblée nationale le 15 mai 1834, à la suite de la discussion du projet de loi sur les détenteurs d’armes et de munitions de guerre. La présente publication, troisième prise de position, est un discours circonstancié. En effet, des habitants des villes de Dunkerque et de Paris avaient adressé à la Chambre une pétition demandant l’abolition de la peine de mort. Pétition immédiatement combattue par un député, M Parès. Le discours, ci-après publié, est la réponse de Lamartine, alors député de Macon, en faveur de la pétition. L’argumentation connaît ici une densité rare pour l’époque sur un tel thème. L’analyse de Lamartine est basée sur l’exploration d’une société en pleine évolution, une société ayant dépassé, selon lui, l’ère de la barbarie. Estimant que la peine de mort est devenue inutile et nuisible dans une société évoluée, il fait appel à la liberté et à la moralité pour qu’enfin la transition s’annonce. Transition vers d’autres pratiques, vers une nouvelle façon de dire la justice. Nous avons souhaité augmenter cette édition d’un discours prononcé le 18 avril 1836 à l’Hôtel de Ville de Paris. Portant sur le même sujet, le propos de Lamartine tient compte du contexte et des attentes de l’organisateur : la Société de morale chrétienne. Ce discours apparaît en seconde partie du présent ouvrage.