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En août et septembre 1944, alors que les Alliés progressent vers Paris, le ban et l’arrière-ban de l’État collaborationniste prennent leurs jambes à leur cou. Les Allemands acceptent de les emmener dans leur retraite précipitée. Tous se retrouvent bientôt à Sigmaringen, petit bout de France pétainiste. Là, on retrouve le vieux Maréchal muré dans son silence et un Pierre Laval au bout du rouleau. À leurs côtés, les jusqu’au-boutistes de la dernière heure : Déat, Brinon, Darnand et ses miliciens, Doriot et ses troupes du Parti Populiste Français… Dans la ville, au pied du château, les petites mains de la collaboration semblent déjà plus résignées. Des petites gens bien médiocres que soignent un toubib de fortune, l’écrivain Louis-Ferdinand Céline. Quelque part dans ce microcosme au bord du précipice, se trouve Albert Mordefroid. Inutile secrétaire de rédaction dans un journal pro-nazi, il s’accroche désormais à l’absurde promesse qu’il s’est faite quatre années auparavant : régler son compte à celui qui a écrasé son chien. Mais celui-là n’est autre que Jacques Doriot, le chef du PPF, champion allemand du nouvel État français. Mais, alors que les nazis et leurs séides vont rendre gorge, les prochains vainqueurs s’occupent de préparer l’avenir. Pour ce faire, espions, agents doubles et triples intriguent sans cesse. Recruté par les services secrets de la France Libre Albert Mordefroid devient le jouet de forces qui le dépassent. Mordefroid va apprendre qu’on ne retourne pas impunément sa veste…