Prix public : 13,00 €
Conservée au musée au Prado à Madrid, la Crucifixion de Velásquez, peinte vers 1630, peut être tenue avec celles de Rembrandt ou Rubens comme l’une des plus importantes représentations du genre. Par la radicalité de la représentation, cette peinture empreinte d’évidence et de mystère condense toute la dévotion et la mystique de l’âme espagnole. Inspiré à Unamuno par la contemplation de cette célèbre peinture, Le Christ de Velásquez, écrit en 1920, dit dans un style magnifique la lutte de l’être humain contre la finitude, et la soif d’immortalité qui l’anime. Dans ce très long poème, l’auteur cherche l’expression d’un existentialisme chrétien, héritier de Jean de la Croix, de Luis de Léon ou de Sören Kierkegaard. C’est au cœur même du désespoir qu’il invite à puiser l’espoir et à trouver la dignité de la condition de mortel. Dans cette nouvelle traduction de la 3e partie du poème, celle qui dans une pure ekphrasis nous installe au cœur même de la peinture, Jacques Ancet convoque tout à la fois sa sensibilité de poète et sa connaissance du domaine littéraire espagnole.