Prix public : 29,00 €
Le nom de Blanche d’Estienne de Saint-Jean est indéfectiblement lié à celui de son château du Grand Saint-Jean, situé à proximité de Puyricard, sur le territoire de la commune d’Aix-en-Provence. En le léguant à sa mort en 1933, lui et d’autres résidences, à la Ville d’Aix, elle a fait un choix de cœur, tant son existence atteste de l’attachement qu’elle portait à sa ville et de l’intérêt qu’elle manifestait à la culture. En ce sens, elle s’inscrit dans la tradition de générosité et de reconnaissance à Aix qui a animé les d’Estienne de Saint-Jean dès les années 1830. Artiste au talent certain – ses aquarelles, pour ne citer qu’elles, en sont la preuve –, Blanche est aussi une femme dont l’action tranche avec celle de son temps et présente les caractéristiques d’une femme remarquablement moderne. Expliquant la raison pour laquelle elle n’avait pas eu d’enfants en disant : « Pour moi qui n’ai pas accouché dans la douleur parce que ma destinée a été plutôt assimilée à celle d’un homme… », elle laisse l’image d’une personne indépendante, impatiente de triompher, méprisant l’argent, lui préférant les valeurs de l’esprit, et mérite à plusieurs titres d’être considérée comme le dernier chevalier de Provence, pour reprendre l’expression dont elle fut qualifiée par un homme politique aixois. Comme l’explique Michel Barbier, l’auteur, il y a chez elle quelque chose d’une Jeanne d’Arc provençale, la sainte qui était son modèle secret.