Prix public : 15,00 €
Martin Melkonian recueille la voix de Mallarmé, étouffée sous la cendre de l'érudition et le souci de mettre en valeur le travail du chercheur : le critique Jean-Pierre Richard qui a publié aux éditions du Seuil, en 1961, Pour un tombeau d'Anatole.C'est pourquoi il a été impossible, pour beaucoup, d'entendre jusqu'ici le souffle et la souffrance du père qui promet à son fils, mort à huit ans, l'éternité en termes d'Alliance. Martin Melkonian s'offre comme une chambre d'écho au texte désarticulé qui longtemps l'habite. Il relève le défi de rendre à cette parole enfouie son champ naturel, défi qui méritait déjà que figurent en regard le nom des deux hommes. Martin Melkonian dit tout dans "les mots-sanglots" derrière lesquels il s'efface comme jamais encore.L'effarement qui nait de ce contact de voix prépare à l'accueil dans le plus total dépouillement. Pour des raisons aux antipodes de celles évoquées plus haut, -fiction de l'absence- dérange, asphyxie. L'horrible part consentie à l'inouï nous assourdirait-elle à ce point ? et jusques à quand, encore ?MBH