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Fin 2018, la COP 24 s’est passée comme si le dernier rapport spécial du GIEC d’octobre de la même année n’avait pas existé. Pourtant l’urgence climatique y était réaffirmée et un agenda précis était proposé pour 2050. Les comptes rendus, les nombreux rapports, les déclarations et les promesses confirment à chaque fois que la conscience du désastre est bien collective et que tous les États sont parfaitement instruits des dégradations rapides des écosystèmes. Pourtant, rien ne se passe. Les États se préoccupent-ils vraiment du dérèglement climatique ? Et quid de la France ? Où se situent les blocages face à l’urgence climatique ? Comment expliquer une si longue et si spectaculaire inefficacité de la communauté internationale face à une évidence chaque année plus criante ? La structure du capitalisme et sa mondialisation à l’ère des énergies fossiles fournissent-ils des éléments de réponse ? Pour l’auteur de ce livre, le moment est venu de tirer au clair le jeu dangereux des États face aux questions environnementales ainsi que le rôle des COP et des Sommets de la Terre. Les questions environnementales ont émergé très tôt et dès les sixties, une conscience écologique collective pouvait décrire la catastrophe prévisible. Depuis, les Sommets de la Terre et les COP se sont multipliés… mais, le constat est sans appel : ce que font les États se situe à l’opposé de leurs déclarations officielles. Malgré le tapage sur l’Accord de Paris, l’État français est loin d’être vertueux. Comment comprendre que les COP organisent l’inaction comme vient de le faire une fois de trop la COP 24 de Katowice, que les Sommets de la Terre ne purent jamais faire ralentir le rythme de la déforestation ou celui de l’effondrement de la biodiversité ? Les gouvernements sont-ils seulement coupables « d’inaction climatique », ou sont-ils condamnables pour pire que cela ? Ce livre tranche ces questions comme un nœud gordien : il n’y a jamais eu de réelle volonté des États de prendre en compte ces questions, mais seulement des mises en scène et promesses officielles sans lendemain. Aujourd’hui, au seuil du précipice climatique, il faut nous intéresser aux causes politiques. Pour mieux orienter les actions encore possibles, cet essai, avec son éclairage historique du capitalisme fossile, explique à la fois la logique du désastre annoncé, la farce des COP, et aussi pourquoi les milieux d’affaires investissent dans la géo-ingénierie du climat.