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Il y aura 500 ans le 31 octobre 2017, Luther affichait ses 95 thèses sur l’église de Wittenberg pour dénoncer le pouvoir de l’Église romaine sur la gestion de la foi des croyants et la mainmise pécuniaire exercée avec la vente des indulgences. Ces thèses visaient non pas à condamner mais à susciter un débat qui a été refusé : Luther a été rejeté et même excommunié. En s’élevant contre la vente des images « sacrées », ces indulgences sensées faire gagner « du temps de paradis », Luther a remis en cause un rapport à l’image datant de l’antiquité et des premiers chrétien. Contrairement à une idée reçue qui a cours encore aujourd’hui, Luther ne s’est pas opposé à l’utilisation des images : il en prônait un usage pédagogique. Et il a été aidé en cela par un certain Lucas Cranach, qui n’était autre que son voisin. C’est sur cette révolution, le passage de la fonction de présentification à celle de représentation, dévolue à l’image, que revient Hugues Romano dans cet entretien avec François Rochat pour Radio Alliance plus.