Prix public : 12,00 €
Arbre dont j’ignore le nom est une méditation du poète sur l’exil et l’oubli. L’exil et l’incapacité à dire dans une autre langue : quand “les mots sont pauvres, ils montent et descendent comme le hoquet d’un nourrisson dans le brouillard d’une autre langue”. L’exil et le souvenir d’histoires familiales qui permettent d’évoquer ce que l’on fut, là d’où l’on vient. L’exil et la violence subie, “l’épouvante devant la vengeance des serpents blessés”. L’exil et son attente, l’exil est son silence, au point que la peur est devenue tristesse. Arbre dont j’ignore le nom est aussi l’écho graphique donné par la peintre Pascale Lefebvre au thème de l’arbre, la racine, les racines, la chevelure, les cheveux blancs. Le port a jauni poursuit ainsi son exploration du champ poétique arabe, de la poésie du désert anté-islamique (Mu’allaqa, un poème suspendu) à la poésie moderne dialectale égyptienne (avec la série des Roubaiyat), jusqu’à la poésie contemporaine syrienne et la voix de Golan Haji dont nous avons publié un premier recueil en 2018, Les Tireurs