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Les Paganiz ont trop longtemps été présentés comme des êtres frustres, arriérés et volontiers naufrageurs. Cette image tenace doit pourtant être nuancée. L’existence de ces hommes et de ces femmes est avant tout une histoire du quotidien axée sur l'exploitation d'un milieu maritime inhospitalier et agressif trouvant ses manifestations dans la pêche, la récolte du goémon ou encore le cabotage. Cette trilogie de base est lointaine et remonte largement dans le temps. En somme une vie banale, celle d'un dur labeur rythmé par les marées, les saisons, les aléas climatiques et les travaux des champs. Car le Pagan se caractérise par une pluriactivité mi-agricole mi-maritime qui le distingue des habitants du Ménez.Mais au XIXe siècle, le Pays pagan se laisse peu à peu gagner par la modernité : des phares illuminent les côtes, des ponts favorisent les communications, les polders supplantent les marais et des trains déversent leurs flots de touristes venus de cités voisines ou lointaines.Le Pays pagan n’a pas été épargné par les conflits et fut le théâtre de combats navals. Ce qui eut des conséquences pour la population littorale. Contraints et forcés, les Paganiz ont parcouru mers et océans du monde lors des levées du service des classes et de l'inscription maritime. Durant l’Ancien Régime et jusqu’à l’Empire, ils durent assurer la surveillance et la défense côtières contre l’Anglais. Enfin, les guerres du XXe siècle ont généré la cohabitation avec les troupes américaines et l’occupation allemande.Jean-Pierre Hirrien relate dans cet ouvrage trois siècles d’histoire de cette communauté humaine à forte identité.