Prix public : 15,00 €
D'un lyrisme parfois violent, ce livre nous propose de «retrouver» les premiers éclats d'un travail créateur, grand moment dans la vie de Claude Monet et l'histoire de la peinture. Il faut rappeler qu'à Paris, Monet et les peintres de son cercle sont rejetés par le Salon (1874). En réaction, ils organisent leur propre exposition où ses oeuvres seront qualifiées d'«impressions» par un critique. C'est le début de l'Impressionnisme. Poème à l'image d'un tempérament rugueux, sensuel, passionné, comme l'amour unissant Claude, Camille, et l'enfant dans une vie matérielle très difficile. Le peintre cherche sa voie. Camille va mourir de misère, de froid, d'épuisement, à défaut d'avoir pu acheter les médicaments qui peut-être l'auraient sauvée. Malgré sa pauvreté, Monet peint dans les champs à en tomber de fatigue, y plante ses convictions, ses doutes, ses colères, ses ruminations. Ce peintre fasciné par la nature fut un des premiers à sortir son chevalet en plein air. «C'est un ogre, remarque Isabelle Pouchin, mais un ogre qui joue d'un violon très rare.» Pugnacité, compassion pour ses frères humains. Quand la beauté exalte et nous fait tenir. C'est cet enseignement-là, cette générosité-là que l'auteur a voulu célébrer. Une écriture superbe, comme envoûtée, pour accompagner l'affirmation d'un peintre incomparable.