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Les états d'urgence en psychanalyse, se conjuguent de plusieurs façons dans ce numéro 114 de Quarto. État d'urgence, évidemment, c'est d'abord un état légal fixé par des règles de sécurité que nous avons à respecter. Cette mesure se justifie par divers moments d'attentats, de tueries, qui ont été perpétrés en France et en Belgique et plus récemment à Nice, et qui touchent de plein fouet notre communauté, comme le lien social en général. L'ECF avait pris en novembre 2015, la décision de ne pas tenir ses 45es Journées. Ce fut une première pour l'École. Mais elle n'en resta pas muselée, loin de là ! Après-coup, il est normal de se demander comment va pouvoir évoluer la psychanalyse, car elle dépend aussi de la nécessité du rassemblement des corps parlants. L'urgence, c'est encore les collègues qui témoignent du travail clinique qu'ils font pour rencontrer les victimes de ces attentats. Des corps parlants que les balles ont frappés. Mais le point d'impact du réel traumatique sur le corps parlant, ne se limite pas à cette situation de notre actualité politique et sociale. Quand le réel frappe ou plutôt surgit, pour le parlêtre, l'état d'urgence est là, de façon singulière pour chacun. D'une certaine manière, c'est toujours un attentat, qui laissera des stigmates sur le corps du parlêtre. Le sexuel en fait partie et bien d'autres choses, en corps ! C'est aussi ce réel-là qui pousse à aller consulter un psychanalyste et à s'y nouer dans le transfert. Pour traiter ce point d'impact intime.