Prix public : 20,00 €
Parmi toutes les figures d'écrivains qui se sont illustrés lors de la Grande Guerre, celle de Maurice Barrès est sans aucun doute l'une des plus saillantes, sinon l'une des mieux famées... À l'heure où nous célébrons le centenaire du premier conflit mondial, il peut donc apparaître d'autant plus important de revenir sur cet auteur pour rappeler que l'on ne doit pas le réduire à ce rôle de chantre d'une «certaine idée» de la France nationaliste, et de rappeler les richesses d'une œuvre et les ambiguïtés d'une carrière littéraire où l'égotisme et le patriotisme, le narcissisme fin de siècle et l'exaltation de «l'énergie nationale» se donnèrent la main. C'est ainsi d'abord sous l'angle d'un style qui exerça une fascination durable sur plusieurs générations de jeunes gens, de Péguy à Aragon et même à Senghor, que l'on envisagera ici l'auteur des Déracinés et d'Un jardin sur l'Oronte; sans occulter ses parts d'ombre, l'enjeu de ce volume est de rééxaminer à nouveaux frais la tension exemplaire entre compromission et idéal qui fait que l'œuvre de Barrès appartient avant tout, et aujourd'hui plus que jamais, à la littérature.