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<div class="entry-content" style="caret-color: rgb(0, 0, 0); color: rgb(0, 0, 0); font-family: -webkit-standard;"> <p>Suivi de Quatre vies imaginaires
Bernard Hœpffner, El original es infiel a la traducción
Brigid Brophy, Une histoire littéraire
Colin Richmond, Un souffle pluvieux et les origines de Penkhull
Al Mokthar Al Maghrebi, L’invention de Borges</p> <p>Martín Fierroest le titre d’une œuvre de José Hernandez parue en 1872 qui met en scène la vie d’un gaucho argentin. Mais bien plus que cela aussi, car ce personnage est pour l’Amérique latine une figure archétypique à l’égale de celle de Don Quichotte. « Plaidoyer convaincant en faveur des exclus, des irréductibles et des marginalisés », Martin Fierro deviendra le symbole du peuple argentin.
Comme tout argentin, Jorge Luis Borges avait lu ce texte dans sa jeunesse. Fidèle à son souci d’érudition et à sa manière propre d’user de l’interprétation, l’auteur de Fictionsse met à rêver à la vie du gaucho que ni lui ni José Hernandez n’auront réellement vécu.</p> <p>Par un effet de miroir, le faiseur d’histoire, celui qui aime si bien brouiller les pistes et perdre le lecteur dans le vertige du paradoxe, se fait lui-même prendre dans son propre jeu par différents écrivains, critiques et historiens. Les cinq courts textes qui suivent et prolongent Le Martín Fierroet en quelque sorte le parachèvent, sont des études à la manière de Borges, dans lesquels leurs auteurs réinventent la figure de l’écrivain. Procédant de même que l’auteur argentin, ils en font une légende, si bien que le lecteur, séduit par la force de la fiction, finit par croire que Borges lui-même n’est qu’un personnage imaginaire.</p> </div>