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<p>Suffit-il de faire valoir un conflit avec ses croyances religieuses pour se soustraire à une norme légale ? Qu'il s'agisse de vaccinations obligatoires, de cours de natation dans les écoles publiques ou de prohibition de l'abattage rituel, les exemptions accordées aux croyants sont généralement motivées par le principe de tolérance.</p><p>Dans les pays démocratiques, ce principe s'exprime par la liberté de conscience - la liberté d'exprimer ses convictions personnelles et d'agir selon elles -, liberté qui a toutefois ses limites. Celles-ci devraient-elles être différentes lorsqu'il s'agit de convictions religieuses ? Y a-t-il des raisons morales d'accorder une place particulière à la religion ?</p><p>Brian Leiter montre pourquoi nos raisons de tolérer la religion ne se distinguent pas de celles qui s'appliquent aux autres revendications de conscience, et pourquoi le principe de tolérance ne peut justifier de dérogation aux lois édictées dans l'intérêt général.</p><p>Cependant, interdire l'expression de convictions personnelles, religieuses ou autres, lorsqu'elle ne cause aucune nuisance revient à violer le principe de tolérance. En effet, selon Leiter, la laïcité telle qu'elle est concrétisée dans la législation française interdisant les symboles religieux ostentatoires à l'école " constitue en réalité un cas d'intolérance religieuse inadmissible ".</p><p>Modèle de clarté et de rigueur, souvent très original, cet ouvrage éclairera tous ceux qui se préoccupent de questions de religion, d'éthique et de politique.
<cite>John Gray, New Statesman</cite></p>