Prix public : 21,00 €
La maison de Passy est une petite Russie : une poignée d’exilés qui partagent un passé douloureux et dont le destin s’est trouvé bouleversé par l’histoire. Attachants, humains, simples, joyeux ou tristes, ils sont liés par une grande solidarité. Il y a parmi eux le vieux général, ancien officier de l’armée des volontaires, qui vit d’expédients et attend avec impatience l’arrivée de sa fille et de son petit-fils restés en URSS ; Dora la raisonnable, autrefois médecin, qui vit avec son fils, le candide Rafa, qu’elle imagine au lycée Janson, comme les petits Français. Il y a la sombre Kapa, Lioudmila qui rêve de fortune, le père Melchisédech, figure sereine qui apporte aide et réconfort, Valentina, une jeune couturière, ou Lev Nikolaevitch, le chauffeur de taxi… À la fin de l’année, une page se tourne et tous les locataires doivent quitter la maison de Passy. Écrit dans une langue classique, précise et poétique, le roman tout de tolérance et de nostalgie, de générosité et de compréhension, donne une vision apaisée de l’exil. Mais Une maison à Passy est aussi un tableau de Paris des années 1920, ses habitants, son flot de voitures, son ciel et ses arbres ou ses parfums. Boris Zaïtsev a écrit ce roman en 1931-1933, alors qu’il était installé en France depuis 1924. Visionnaire, il avait compris que l’avenir des siens devait se dérouler désormais loin de leur patrie. Né à Orel en 1881, Boris Zaïtsev est un écrivain reconnu dès le début du XXe siècle en Russie. Très actif dans l’émigration, il publie dans de nombreux périodiques. Auteur prolifique, Zaïtsev devient après la Seconde Guerre mondiale le patriarche de la littérature russe en exil et ses œuvres sont traduites dans plusieurs langues. Il s’éteint à Paris en 1972.