Prix public : 20,00 €
Alors que la mort du livre traditionnel ne cesse d’être annoncée, et qu’est partout constatée une baisse générale de la lecture, les bibliothèques demeurent des lieux très fréquentés, voire saturés. Leurs usagers semblent cependant s’intéresser davantage aux espaces mis à disposition qu’aux contenus culturels proposés. C’est ainsi que nombre d’établissements publics mettent désormais en exergue des appellations telles que lieu de vie, troisième lieu, espace pour tous, qui témoignent du besoin de la société contemporaine d’avoir des lieux protégés pour les activités collectives. Les bibliothèques publiques vont-elles devenir des musées abritant les restes d’une technologie (le livre) tombée en désuétude ? Se transformeront-elles en server rooms auxquelles on accèdera à distance ? Par un renversement de point de vue, Luigi Failla postule un changement de paradigme qui voit le futur de la bibliothèque publique se dessiner non plus seulement selon une évolution liée aux supports de lecture (la question controversée du livre), mais également à son développement en tant qu’espace public et à la manière dont s’y inscrivent les nouveaux rapports à la connaissance. Le potentiel de la bibliothèque de consolider le lien entre la ville et l’homme contemporain invalide les fondements des années 1990, basés sur une vision hiérarchique de l’espace, au profit d’une conception vicinale. La définition d’un espace non-hiérarchique apparaît alors comme l’emblème de tout projet architectural.