Prix public : 38,00 €
Monographie sur le travail cet artiste jurassien né en 1937, toujours en activité, dont une partie importante de la production peut se situer entre le Pop Art et le Nouveau Réalisme. Tout le long de sa carrière artistique, Myrha a reçu de nombreuses distinctions comme, entre autres, le prix des plus beaux livres suisses (1961), la bourse fédérale des beaux-arts (1972) ou le prix de la Biennale européenne de gravure à Mulhouse (1980). En 2017, à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire, le Musée jurassien des arts lui a consacré une importante exposition rétrospective. Les premières toiles de René Myrha remontent aux années 1950. Il peint alors surtout à l’huile des natures mortes aux couleurs retenues et aux formes abstraites. Elles dérivent du cubisme par la géométrisation de la composition et les tons terreux. Dans les années 1960, sous l’influence du pop art, les couleurs s’avivent et l’huile est remplacée par la peinture acrylique ou l’aquarelle. Le thème du paysage se développe; des éléments végétaux et floraux, des nuages, des contours de collines font leur apparition. Dès 1969, Myrha innove avec la technique du papier transparent. Ce dernier lui permet d’obtenir une image épurée qu’il reporte sur la toile où la couleur intervient ensuite. L’utilisation du papier transparent, qui favorise la simplification des formes, comme si elles étaient découpées au pochoir, dérive de son expérience de la sérigraphie, technique pratiquée en collaboration avec Rémy Zaugg. Parallèlement, Myrha crée des boîtes peintes avec des reliefs intitulées Art-moires. Le paysage se développe ici dans l’espace tridimensionnel; il ne reste plus confiné à la surface d’une image. Dès 1974, l’espace se peuple de créatures surréalistes, parfois hybrides, entre l’homme, l’objet et l’animal. Dans les compositions aux titres évoquant un au-delà onirique (L’espace humain, Rencontre d’ailleurs, Le rêve), des objets et des êtres énigmatiques semblent voler comme libérés de toute pesanteur (Myrha est fasciné par les découvertes astronomiques). Ces espaces imaginaires sont déployés aussi bien dans les dessins, les gravures, les peintures, les reliefs que dans les œuvres monumentales et les décors d’opéra. Collections institutionnelles (sélection): Bâle, Kunstmuseum; Berne, Bibliothèque nationale; Berne, Office fédéral de la culture; Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts; Moutier, Musée jurassien des arts.