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Au cours des années 1930 et sous l'impulsion des régimes totalitaires, la fonction du sport et des compétitions internationales est fondamentalement changée. Les activités physiques sont alors mises au service de la cause nationale. Désormais, les athlètes courent, nagent et luttent pour affirmer la vigueur et la puissance de leur peuple. Par l'entremise des maîtres à penser de la propagande nazie, les Jeux de Berlin constituent le point d'orgue de ce processus. Les Suisses ne sont pas en marge, les champions helvétiques étant progressivement chargés par les Autorités fédérales de défendre l'image de marque de la nation lors des Jeux Olympiques. Parallèlement, l'indignation est grande auprès des opposants, déterminés à se saisir de l'occasion pour marquer avec force leur rejet de la politique nauséabonde du IIIe Reich. Dès lors, l'enjeu est clair : la Confédération doit-elle soutenir financièrement l'équipe olympique suisse envoyée aux Jeux de Garmisch, puis de Berlin ? Débats parlementaires houleux, pressions nazies, incidents diplomatiques émaillent la controverse passionnante que retrace le livre de Christian Favre. L'étude se concentre ainsi sur la lutte qui oppose le Comité olympique suisse, fervent partisan des olympiades, à la Fédération ouvrière suisse de gymnastique et du sport, fer de lance du mouvement international de boycott des Jeux au sein de la Confédération. A partir de cette confrontation, l'ouvrage met également à jour les nombreuses réactions que les " Olympiades hitlériennes " ont suscitées en Suisse. Il porte un regard inédit sur l'attitude du pays face à la montée en puissance inquiétante de l'Allemagne nazie, et permet ainsi d'approfondir la réflexion sur l'attitude controversée de la Confédération durant la Deuxième Guerre mondiale, tout particulièrement dans ses relations avec le IIIe Reich.