Prix public : 10,00 €
Sans verser dans l’obscénité ni dans la représentation érotique, la pièce décrit en dix dialogues amoureux la «âmécanique implacable du coïtâ» et son environnement de pouvoir, de séduction, de désir, de déception et de désir d’amour. Une pièce à lire en noir et blanc façon cinéma muet mais qui reste d’une modernité étonnante. La Ronde décrit la façon dont un homme et une femme s’entretiennent avant et après l’issue qui semble tout à fait inéluctable du jeu de séduction, l’acte sexuel — jamais représenté dans la pièce. Plus que le seul jeu amoureux, la pièce propose une peinture de la société viennoise de l’époque en convoquant toutes les couches de la société. Les inégalités sociales y sont balayées par les jeux de pouvoir, de séduction et de soumission, se jouant avec intelligence des notions de soi-disant sexes fort et faible, de classe dominante et de serviteurs. Du baron à la fille de joie, la société trouve un équilibre à travers le miroir déformant de ces 10Â personnages liés les uns aux autres dans une ronde d’amour et de sensualité.