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Il s'agit d'aller à l'essentiel : les luttes de classes actuelles en Iran sont dans la politique. Ce n'est ni un leurre, ni une mystification. En Iran, malgré toutes les vélléités de « réformes », l'État demeure un rapport de production. La contestation de la réélection d'Ahmanidedjad, dans son contenu, sa forme et son agenda est politique. L'enjeu est l'accession de l'État à sa nature d'État séparé de la société, c'est-à-dire la fin du populisme. Cet enjeu est politique, social, économique et culturel. Le prolétariat, qui lutte d'abord pour etre payé, est embarqué dans ses luttes de classes politiques. Qu'on le déplore ou non, ses luttes propres sont inscrites et définies contradictoirement mais consubstantiellement dans cette conjoncture. Tous les éléments de la société iranienne qui avaient fait prise comme République islamique se défont et se sont mis à tomber dans le vide jusqu'à ce qu'une nouvelle prise de ces atomes crochus intervienne.