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Le 16e siècle constitue une importante transition dans l’histoire du français, la dernière étape avant le français codifié qu’est le français classique. Véritable laboratoire de langue auquel participent aussi bien les auteurs que les grammairiens ou les imprimeurs, sa dynamique et les profondes mutations dont il a été le siège se prêtent à une étude synthétique. Dans cette optique, cent-seize changements linguistiques représentatifs du 16e siècle (grapho-phonétiques, morphologiques, syntaxiques et lexicaux) ont été étudiés à partir d’un corpus de textes littéraires constitué avec le soin philologique nécessaire et compris entre 1527 et 1659 (incluant notamment les œuvres de Marot, Du Bellay, Ronsard, Rabelais et Montaigne ou encore de Jodelle ou Garnier). Les résultats des études individuelles, regroupés et analysés selon divers angles, permettent de saisir le changement dans la langue littéraire du 16e siècle dans toute sa complexité : son amplitude, l’impact du domaine linguistique ou du genre textuel, ses différents types de progression ou encore ses modes de diffusion au sein de la communauté linguistique. Ainsi, il est possible, à partir d’analyses statistiques concrètes, de mieux cerner la place de la langue littéraire écrite dans le diasystème du 16e siècle ainsi que son rôle dans l’établissement de la norme au 17e siècle. En même temps, l’individualité des auteurs et leurs contributions aux transformations linguistiques ressortent clairement dans les synthèses dressées pour chacun d’entre eux. La conclusion propose une confrontation des principales théories du changement linguistique élaborées ces dernières décennies avec les résultats concrets de l’étude, dans la perspective de raffermir et de clarifier les modèles théoriques du changement linguistique et leur application au 16e siècle.