Prix public : 20,00 €
Introduction
En 1857, un village savoyard niché au cœur des Alpes et isolé une bonne partie de l’hiver fut en proie à ce que nous appellerons « Le mal de Morzine ».
Ce livre emmène le lecteur au cœur d’une enquête concernant des crises de possession « démoniaque. »
Que se passa-t-il ce jour de mars 1857 pour qu’une jeune fille préparant sa première communion entre en état de conscience modifiée et prétende recevoir des messages de la Vierge ?
Pourquoi très rapidement ce phénomène s’empara-t-il de ses proches, se transforma –t-il et s’étendit-il à une grande partie de la population féminine, pour durer près de 15 années ?
Cette recherche tente de trouver des réponses à ces questions grâce à une minutieuse investigation, à partir de documents historiques, parfois inédits, légués par les témoins directs ou indirects de cette épidémie. Toutes les hypothèses formulées pendant et après ces évènements sont analysées de manière exhaustive, avec un regard critique et en fonction des connaissances scientifiques actuelles.
Cette enquête conduit vers de nouvelles pistes originales, dont certains acteurs de l’époque ont parfois eu l’intuition, sans toutefois les développer.
Après avoir présenté un résumé des évènements et les acteurs du drame, ce livre décrit dans un premier temps la vie morzinoise et la situe dans le contexte socioculturel et économique de cette époque de changements précédant l’annexion de la Savoie à la France.
Sont ensuite exposées et analysées les différentes crises pour tenter de les caractériser et les regrouper.
Les hypothèses émises par les acteurs contemporains de l’épidémie ainsi que les remèdes qu’ils suggéraient sont également présentés.
Ensuite, l’enquête entrera dans le vif du sujet, grâce à une analyse critique des témoignages et à une étude des différents facteurs qui pourraient être à l’origine des phénomènes observés.
Qu'elles soient héréditaires, toxicologiques, morales, politiques ou criminelles, voire même surnaturelles, nous verrons que les causes de ces facteurs sont multiples.
Nous ferons également un parallèle avec d’autres épidémies de convulsionnaires qui eurent lieu dans le monde dans un passé lointain ou proche.
On considère aujourd’hui que cette épidémie prit fin en 1870, car il n’y avait alors plus que quelques malades, dont les crises isolées ne représentaient plus de caractère épidémique et la visite de l’évêque ne provoqua pas de grand scandale comme cela s’était passé six ans auparavant.
Loin de tirer des conclusions formelles sur les causes de cette épidémie, nous souhaitons plutôt que cette enquête apporte un éclairage nouveau qui permettra ainsi au lecteur de se forger sa propre opinion.
Imprégnée de ces évènements pendant de nombreuses années, l’histoire du « mal de Morzine » eut des répercussions significatives sur la communauté villageoise.
Ces phénomènes furent riches d’enseignements et chacun, même de nos jours, pourra y trouver matière à réflexion, selon ses propres valeurs et