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Cet ouvrage expose l'histoire et les origines philosophiques du concept médical mécaniciste que l'ostéopathie se doit de revendiquer.L'approche physiologique mécanique du corps humain, conçue comme une horlogerie où la santé est basée sur les positions, les mouvements et les inter-relations, constitue le socle scientifique des débuts de la médecine occidentale. Dépositaires de la médecine antique, les écrits de Galien forment le fil conducteur de ce livre qui s'articule selon deux axes. Le premier, correspondant aux chapitres, reprend les principes ostéopathiques. Le second, à chaque chapitre, aborde l'aspect chronologique : l'ère hippocratique, Aristote, les stoïciens, la science à Alexandrie, les écoles à Rome et Galien.1- La suprématie de l'anatomie avec la biologie d'Aristote et la "révolution anatomique" à Alexandrie.2- La loi de causalité permise par cette révolution face à l'empirisme thérapeutique.3- Le principe holistique d'unité du corps humain et d'inter-relations entre ses structures grâce à la philosophie stoïcienne de Galien.4- La mise en mouvement de cet ensemble par l'intermédiaire du dynamisme aristotélicien et des travaux de Galien, en particulier la biomécanique rachidienne et la découverte de la mobilité des masses cérébrales et des sutures crâniennes.5- La prépondérance du ''pneuma psychique'', le liquide céphalorachidien, découvert par Hérophile.6- Les travaux d'Erasistrate sur la circulation et la règle de l'artère et du nerf selon la ''tripoklia''.7- La nécessité de l'équilibre à travers l' "isonomia" de l'ère hippocratique jusqu'à l'équilibre structurel et fonctionnel exprimé par la "symmetria".8- Le pouvoir auto-curatif de la nature dans le corpus hippocratique et dans le monde romain: la "natura medicatrix".9- L'action manuelle dans le diagnostic et la thérapeutique et le décalage entre une conception iatro-mécanique de la physio-pathologie antique et l'incohérence des remèdes "alchimiques", basés sur l'autorité de la théorie humorale.Cette impasse serait le reflet de l'omniprésence de l'esclavagisme dans le monde antique où le travail de la main est discrédité, la chirurgie n'y échappant pas. Pendant longtemps, on parlera de "rebouteux" des campagnes et de "barbiers-chirurgiens". La "révolution anatomique", qualifiée d'inachevée par les historiens, trouverait ainsi son aboutissement dans l'oeuvre de A.T. Still et de l'ostéopathie.