EAN13
9782952930260
Éditeur
L'Arachnéen
Date de publication
11 janvier 2011
Collection
ARACHNEEN
Nombre de pages
112
Dimensions
22 x 16,9 x 1,3 cm
Poids
424 g
Langue
fre

Des Territoires

Jean-François Chevrier

L'Arachnéen

Prix public : 25,00 €

<p>Dans les années 1990, à la faveur des débats politiques et identitaires suscités par les guerres, la résurgence des nationalismes et les phénomènes d’immigration, la notion de "territoire" envahit le champ de l’art. Dans ce recueil de textes largement illustrés, Jean-François Chevrier met en garde contre l'instrumentalisation artistique de cette notion ; il propose de l'historiciser et de l'éclater en de multiples sens, complémentaires et contradictoires. Le livre associe des analyses thématiques et monographiques. </p> <p>Une partie de ces textes a été écrite dans le sillage de la préparation de la Documenta X (1997), à laquelle Chevrier fut associé, et dans l'ambiance électrique du séminaire "Des territoires" qu'il animait aux Beaux-Arts de Paris. La notion d’"intimité territoriale", placée à la croisée de l’éthologie, de la géographie, de la sociologie et de l’écologie urbaine, fait l’objet d’un premier ensemble de textes. Un deuxième ensemble, articulé ironiquement au précédent par un formidable entretien avec l'architecte Rem Koolhaas, s'ordonne autour de la notion de territoire comme "génie du lieu". L’investigation par le regard d’un territoire, imaginaire et concret, inspire ensuite un cahier d’images qui rappelle l’importance de la gravure pour la photographie en reprenant à Raymond Roussel l’idée d’une plongée <em>à l’intérieur de la vue</em>. L'auteur dresse aussi une histoire rapide de la "photogénie urbaine" en insistant sur l'urgence à ne pas dissocier la question des représentations de l'urbain de l'enquête foucaldienne sur le biopouvoir. Trois textes monographiques achèvent le livre : l'un porte sur la normalisation des "aires de jeux" au temps de la globalisation (Peter Friedl), l'autre sur la destruction du territoire américain de la frontière (Robert Adams) et le dernier sur l'investissement anthropologique et psychique de l'espace par le dessin (Barnett Newman).</p> «[...] Le mot territoire est insistant, omniprésent dans le langage de l’art contemporain : il désigne une dimension individuelle et sociale de l’espace vécu, géographique et éthologique, qui est généralement opposé au paradigme de l’objet d’art. La dimension éthologique est de plus en plus souvent mise en avant ; elle rejoint l’image, très ancienne dans l’histoire de l’art et de la littérature, de l’araignée qui tisse sa toile. L’être humain rêve de sécréter son propre territoire. En même temps, cette notion de territoire peut être une facilité pour éviter de penser non seulement l’objet et la forme, mais aussi le lieu, le site, et l’espace imaginaire où se déploie l’activité artistique. »
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