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Jean-Pierre – Jusqu’à cinq ans, Guillaume [Apollinaire] n’a parlé que le polonais et l’italien. Mais à partir de cet âge, sa maman Angelika lui apprend à écrire. Et elle lui apprend à écrire en français. En mars 1887, la famille d’Aspermont l’envoie à Monaco.Agnès – Ah enfin, nous en arrivons à la Côte d’Azur !Jean-Pierre – Angelika est expédiée à Monaco pour y mener une vie tranquille, loin de sa belle-famille de façon à ne pas lui porter ombrage. Mais, à son arrivée, la peur règne sur la Côte car c’est justement ce jour du 23 février 1887 que le tremblement de terre cause des dégâts considérables. Frédéric Nietzsche a d’ailleurs narré cet événement pour l’avoir vécu. Par précaution, Angelika est obligée de dormir avec ses enfants durant un mois sous une tente. Finalement, elle s’installe à Monte-Carlo. Elle n’est qu’à quelques centaines de mètres du casino et peut le fréquenter avec assiduité. Ainsi, pendant que maman joue, Guillaume et Albert sont pensionnaires au collège Saint-Charles situé dans la vieille ville de Monaco, sur le Rocher qui domine la mer. Agnès – Il est certainement un bon élève.Jean-Pierre – Quand il est très jeune oui. Après cela se gâte. En 1891, les jeudis et durant les vacances, il fréquente un camarade de Saint-Charles, James Onimus, dans la villa de ses parents à Cap d’Ail. Guillaume, James et Harkeney, un autre condisciple de Saint-Charles, créent « L’association des tueurs de mouches ». Onimus les attrape, Harkeney les décapite, et Guillaume leur fait des funérailles.Agnès, une Polonaise en visite à Nice, et Jean-Pierre discutent à bâton rompu d’une passion commune : l’Histoire. Ce petit tour d’horizon en texte et photographies couvre les époques de Pline l’Ancien à nos jours, et inclue des personnalités aussi variées que Marie Curie, Attila, Chopin, Gombrowicz, Le Clezio, ou Daimler. On découvre au fil de la conversation un maillage étroit entre la Côte d’Azur et la Pologne, ancré dans la culture et l’économie, et ponctué d’anecdotes croustillantes.